La tarte aux fraises est bien plus qu’un simple dessert ; c’est un monument de la pâtisserie française, une promesse de beaux jours et de déjeuners ensoleillés. Chaque famille a sa version, chaque artisan sa signature. Pourtant, derrière son apparente simplicité se cachent des gestes précis et des secrets de fabrication qui font toute la différence. Aujourd’hui, nous allons démystifier ce classique indémodable. Nous vous proposons une recette qui vous permettra de réaliser, chez vous, une tarte aux fraises digne des plus grandes vitrines, même hors saison. Foin de la pression et des termes techniques intimidants, nous allons vous guider pas à pas, avec des conseils de chef pour vous assurer un succès éclatant. L’astuce de cette version ? L’utilisation d’ingrédients de conservation qui capturent toute l’intensité du fruit, vous permettant de savourer ce délice en toute saison. Préparez votre rouleau à pâtisserie, nous partons pour un voyage au cœur de la gourmandise.
40 minutes
30 minutes
facile
€€
Ingrédients
Ustensiles
Préparation
Étape 1
Commençons par le socle de notre œuvre : la pâte sablée. Dans la cuve de votre robot muni de la feuille ou dans un grand saladier, mélangez la farine, le sucre glace, la poudre d’amandes et le sel. Ajoutez le beurre coupé en petits dés bien froids. L’objectif est d’obtenir une texture sableuse, d’où le nom de la pâte. Cette opération s’appelle le sablage. Travaillez rapidement pour ne pas chauffer le beurre. Incorporez ensuite l’œuf et mélangez juste assez pour que la pâte forme une boule homogène. Ne la pétrissez surtout pas trop, au risque de la rendre élastique et dure après cuisson. Aplatissez légèrement la boule, filmez-la au contact et placez-la au réfrigérateur pour au moins une heure. Ce temps de repos est essentiel pour que le beurre redurcisse et que la pâte perde son élasticité.
Étape 2
Une fois la pâte bien reposée, sortez-la et étalez-la sur un plan de travail légèrement fariné sur une épaisseur d’environ 3 millimètres. Nous allons maintenant foncer le cercle à tarte, c’est-à-dire garnir le fond et les bords du moule ou du cercle avec la pâte. Déposez votre cercle sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé, puis déposez délicatement votre disque de pâte à l’intérieur. Faites bien adhérer la pâte aux parois en formant un angle droit parfait. Piquez le fond avec une fourchette pour éviter qu’il ne gonfle à la cuisson. Placez le tout au congélateur pendant 15 minutes pour un résultat encore plus net.
Étape 3
Préchauffez votre four à 170°C (thermostat 5-6). C’est l’heure de la cuisson à blanc. Cette étape consiste à cuire la pâte seule, avant d’ajouter la garniture. Sortez votre fond de tarte du congélateur, recouvrez-le d’un disque de papier cuisson et versez dessus des billes de cuisson en céramique ou des légumes secs (haricots, lentilles…). Cela empêchera les bords de s’affaisser et le fond de lever. Enfournez pour 15 minutes. Retirez ensuite les billes et le papier, puis poursuivez la cuisson pour 10 à 15 minutes supplémentaires, jusqu’à ce que le fond de tarte soit uniformément doré. Laissez-le refroidir complètement sur une grille.
Étape 4
Pendant que le fond de tarte refroidit, préparons la crème pâtissière à la vanille, douce et onctueuse. Dans une casserole, faites chauffer le lait avec la pâte de vanille. Pendant ce temps, dans un saladier, fouettez énergiquement les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse, c’est-à-dire qu’il devienne pâle et mousseux. Incorporez ensuite la fécule de maïs. Lorsque le lait frémit, versez-en la moitié sur le mélange œufs-sucre tout en fouettant pour éviter de cuire les jaunes. Reversez le tout dans la casserole avec le reste du lait et faites cuire à feu moyen sans cesser de remuer avec le fouet, en insistant bien dans les coins. La crème va épaissir. Maintenez l’ébullition pendant une minute pour bien cuire l’amidon. Retirez du feu, versez la crème dans un plat large, filmez-la au contact pour éviter qu’une peau ne se forme en surface et laissez-la refroidir rapidement.
Étape 5
Le grand final : l’assemblage. Assurez-vous que le fond de tarte et la crème pâtissière sont tous deux complètement froids. C’est le secret pour un résultat parfait. Étalez une fine couche de coulis de fraises sur le fond de tarte. Cela va apporter une touche d’acidité et d’humidité. Ensuite, fouettez vivement votre crème pâtissière refroidie pour lui redonner sa souplesse. Vous pouvez l’étaler à la spatule pour un rendu rustique, ou la verser dans une poche munie d’une douille lisse ou cannelée pour un dressage plus élégant. Pochez de jolies boules de crème sur toute la surface de la tarte. Enfin, disposez harmonieusement les fraises lyophilisées. Elles apporteront un croquant surprenant et une saveur de fraise intense. Votre chef-d’œuvre est prêt à être dégusté.
Mon astuce de chef
Pour garantir un fond de tarte qui reste croustillant même après plusieurs heures, voici une astuce de professionnel. Une fois votre fond de tarte cuit et encore tiède, faites fondre une petite quantité de chocolat blanc. À l’aide d’un pinceau de cuisine, badigeonnez une très fine couche de ce chocolat sur tout l’intérieur de la tarte. Laissez cristalliser. Cette couche imperceptible va créer une barrière protectrice entre la pâte et l’humidité de la crème, préservant ainsi tout son croquant.
Quelle boisson pour sublimer la tarte aux fraises ?
Pour accompagner la douceur de la crème vanillée et l’intensité de la fraise, l’équilibre est de mise. Un thé glacé maison à la menthe et au citron vert apportera une fraîcheur bienvenue qui nettoiera le palais. Pour une option plus festive, un Champagne rosé ou un Crémant de Loire rosé, avec leurs fines bulles et leurs notes de fruits rouges, créeront un accord particulièrement harmonieux. Si vous préférez une boisson sans alcool et gourmande, une limonade artisanale à la rose offrira un mariage floral et délicat avec la fraise.
La crème pâtissière, un pilier de la pâtisserie française, a une histoire riche. Son invention est souvent attribuée à François Massialot, officier de bouche de grandes maisons sous le règne de Louis XIV. Il en publie la recette dans son ouvrage « Le Cuisinier roïal et bourgeois » en 1691. À l’origine, elle était plus rustique et parfumée à la fleur d’oranger ou aux épices. C’est au XIXe siècle, avec des chefs comme Antonin Carême, qu’elle acquiert ses lettres de noblesse et sa texture soyeuse, devenant la base de nombreux entremets emblématiques comme le fraisier, le mille-feuille ou encore l’éclair.
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