Recette de canard à l'orange au four : un délice à essayer

Recette de canard à l’orange au four : un délice à essayer

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Rédigé par Émilie

31 octobre 2025

Le canard à l’orange… un nom qui évoque instantanément les grandes tablées, les repas de fête et le raffinement de la gastronomie française. Loin d’être un bastion réservé aux chefs étoilés, ce plat emblématique est à la portée de tous les cuisiniers amateurs désireux d’impressionner leurs convives. Oubliez les sauces trop sucrées et les cuissons hasardeuses. Nous vous livrons aujourd’hui les secrets d’une recette inratable de magrets de canard à l’orange, où la peau croustille à la perfection et la chair reste tendrement rosée. Guidés pas à pas, vous apprendrez à maîtriser l’équilibre subtil entre l’amertume de l’agrume, l’acidité du vinaigre et la rondeur d’un caramel ambré. Préparez-vous à transformer votre cuisine en théâtre d’un classique revisité, pour un résultat digne des plus belles tables.

25 minutes

20 minutes

moyen

€€€

Ingrédients

personnes +

Ustensiles

Préparation

Étape 1

Commencez par la préparation des magrets, qui est une étape cruciale pour la réussite du plat. Sortez les magrets du réfrigérateur environ 15 minutes avant de les cuisiner pour qu’ils soient à température ambiante. Posez-les sur une planche à découper, côté peau vers le haut. À l’aide d’un couteau très bien aiguisé, pratiquez des incisions en croisillons sur la peau, sans jamais atteindre la chair. C’est ce qu’on appelle quadriller la peau. Cette technique permet à la chaleur de pénétrer uniformément et à la graisse de fondre plus facilement, garantissant une peau incroyablement croustillante. Salez et poivrez généreusement des deux côtés.

Étape 2

Chauffez votre poêle à fond épais sur feu moyen, sans ajouter de matière grasse. C’est le secret ! La graisse du canard va fondre et suffire amplement à la cuisson. Déposez délicatement les magrets dans la poêle chaude, côté peau vers le bas. Laissez-les cuire ainsi pendant environ 8 à 10 minutes. La peau doit devenir bien dorée et croustillante. N’hésitez pas à retirer régulièrement l’excès de graisse fondue de la poêle. Conservez cette graisse précieuse, elle est parfaite pour faire rissoler des pommes de terre. Une fois la peau bien colorée, retournez les magrets et laissez-les cuire 2 minutes côté chair.

Étape 3

Pendant que les magrets cuisent, préchauffez votre four à 180°C (thermostat 6). Une fois les magrets saisis des deux côtés dans la poêle, transférez-les dans un plat allant au four, toujours côté peau vers le haut. Enfournez pour une durée de 5 à 8 minutes. Le temps de cuisson dépend de vos préférences : 5 minutes pour une cuisson rosée, et jusqu’à 8 minutes pour une cuisson à point. Une fois cuits, sortez les magrets du four, couvrez-les lâchement d’une feuille de papier aluminium et laissez-les reposer sur une planche. Ce temps de repos est essentiel pour que la viande se détende et que les sucs se répartissent, la rendant ainsi plus tendre et juteuse.

Étape 4

Passons maintenant à la confection de la fameuse sauce à l’orange. Prélevez les zestes d’une des oranges à l’aide d’un zesteur, en veillant à ne pas prendre la partie blanche amère. Pressez ensuite le jus des trois oranges pour en recueillir environ 20 centilitres. Dans une petite casserole, faites chauffer le sucre avec une cuillère à soupe d’eau sur feu moyen jusqu’à obtenir un caramel ambré. Soyez vigilant, le caramel peut brûler très vite. Dès qu’il a la bonne couleur, retirez la casserole du feu et versez prudemment le vinaigre pour déglacer, c’est-à-dire dissoudre les sucs caramélisés. Attention aux projections ! Remettez sur le feu et mélangez bien.

Étape 5

Ajoutez ensuite le jus d’orange, les zestes et le Grand Marnier dans la casserole avec le caramel. Mélangez bien. Incorporez le fond de veau en poudre et fouettez énergiquement pour éviter les grumeaux. Laissez la sauce réduire à feu doux pendant environ 5 minutes, jusqu’à ce qu’elle devienne légèrement sirupeuse et nappe le dos d’une cuillère. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement en sel et en poivre si nécessaire. Votre sauce est prête à sublimer le canard.

Étape 6

Le moment du dressage est arrivé. Tranchez finement les magrets de canard reposés en biseaux. Vous verrez alors la belle couleur rosée de la chair. Disposez les tranches en éventail sur chaque assiette. Nappez généreusement de sauce à l’orange bien chaude. Vous pouvez ajouter quelques zestes d’orange frais sur le dessus pour la décoration et la fraîcheur. Servez immédiatement, accompagné d’une purée de panais, d’un gratin dauphinois ou de quelques pommes de terre sarladaises cuites dans la graisse de canard que vous avez mise de côté.

Émilie

Mon astuce de chef

Ne jetez surtout pas la graisse de canard rendue lors de la cuisson ! Filtrez-la à travers une passoire fine et conservez-la dans un bocal en verre au réfrigérateur. C’est un trésor culinaire. Elle est parfaite pour rôtir des pommes de terre, des légumes ou même pour confectionner un confit. Elle se conserve plusieurs semaines et apportera une saveur incomparable à vos plats.

Accords mets et vins

Le canard à l’orange, avec ses notes sucrées-salées et sa richesse, appelle un vin avec du caractère. Pour un accord classique et régional, tournez-vous vers un vin rouge du Sud-Ouest comme un Madiran ou un Cahors, dont les tanins puissants sauront équilibrer le gras du canard. Si vous préférez plus de finesse, un Pinot Noir de Bourgogne, comme un Gevrey-Chambertin, offrira une belle acidité et des notes de fruits rouges qui se marieront à merveille avec l’orange. Pour les amateurs de blancs, un vin d’Alsace comme un Gewurztraminer, avec ses arômes intenses et sa légère sucrosité, peut créer un accord surprenant et délicieux.

Contrairement à une idée reçue, le canard à l’orange n’est pas une invention purement française. Ses racines remonteraient à la Renaissance italienne, où les saveurs aigres-douces étaient très en vogue, notamment à la cour des Médicis. Catherine de Médicis l’aurait introduit à la cour de France lors de son mariage avec le futur roi Henri II. Cependant, c’est bien la haute cuisine française du XIXe siècle qui a codifié et popularisé la recette que nous connaissons aujourd’hui, en faisant un symbole de l’élégance et du savoir-faire culinaire national. C’est un plat qui a traversé les siècles, se réinventant sans cesse tout en conservant son âme festive et gourmande.

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Émilie

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