Far Breton Sans Pruneaux : recette Traditionnelle Facile

Far Breton Sans Pruneaux : recette Traditionnelle Facile

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Rédigé par Émilie

4 novembre 2025

Plongeon au cœur de la Bretagne avec une recette qui fleure bon le beurre salé et les souvenirs d’enfance. Le far breton, ce dessert emblématique, divise souvent les familles : avec ou sans pruneaux ? Aujourd’hui, nous mettons à l’honneur la version originelle, la plus pure, celle qui permet d’apprécier sans artifice la texture incomparable de cet entremets, à mi-chemin entre le flan pâtissier et le clafoutis. Loin d’être un simple gâteau, le far nature est une véritable institution, un pilier de la gastronomie bretonne qui se transmet de génération en génération. Sa réussite ne tient pas à une liste d’ingrédients complexe, mais à un tour de main précis et à la qualité des produits.

Nous allons vous guider, pas à pas, pour réaliser un far breton traditionnel inoubliable. Oubliez les versions sèches ou caoutchouteuses ; avec nos conseils, vous obtiendrez un dessert à la croûte joliment dorée et caramélisée, cachant un cœur incroyablement fondant, riche et parfumé. Préparez-vous à faire entrer un peu de l’âme bretonne dans votre cuisine, une recette simple qui prouve que la gourmandise n’a pas besoin d’être compliquée pour être exceptionnelle.

15 minutes

45 minutes

facile

Ingrédients

personnes +

Ustensiles

Préparation

Étape 1

Commencez par préparer tous vos ingrédients et votre matériel. C’est une règle d’or en pâtisserie pour travailler sereinement. Allumez votre four et réglez-le sur 180°C (thermostat 6) en mode chaleur statique. Prenez ensuite votre moule, idéalement un plat rond en terre cuite qui assurera une cuisson douce et homogène. Avec 40 grammes de beurre demi-sel (la moitié de la quantité totale), beurrez très généreusement le fond et les parois du plat. N’ayez pas peur d’en mettre une bonne couche, c’est ce qui va permettre au far de développer une croûte délicieusement croustillante et de ne pas attacher.

Étape 2

Dans une petite casserole, faites fondre les 40 grammes de beurre demi-sel restants sur un feu très doux. Il ne doit surtout pas colorer, juste devenir liquide. Une fois fondu, retirez-le du feu et laissez-le tiédir tranquillement sur votre plan de travail. Cette étape est cruciale : un beurre trop chaud risquerait de cuire les œufs lorsque vous l’incorporerez à la pâte.

Étape 3

Pendant que le beurre tiédit, occupez-vous de la base sèche. Dans un grand saladier, versez la farine, le sucre en poudre, le sachet de sucre vanillé et la petite pincée de sel fin. Mélangez rapidement ces poudres à l’aide de votre fouet. Ensuite, avec le dos d’une cuillère, creusez un petit cratère au centre de ce mélange. C’est ce que l’on appelle un puits. Cette technique ancestrale permet d’incorporer les liquides progressivement sans former de grumeaux.

Étape 4

Cassez les trois œufs directement au centre du puits. Avec votre fouet, commencez à battre les œufs en incorporant petit à petit la farine des bords du cratère. Allez-y doucement au début. Vous allez obtenir une pâte très épaisse, compacte et lisse. C’est le secret d’un far réussi : travailler d’abord les œufs avec la farine pour créer une base solide et sans grumeaux avant d’ajouter les liquides.

Étape 5

Maintenant que votre base est prête, il est temps de la détendre. Versez le lait entier, qui doit être à température ambiante, en un mince filet continu tout en fouettant énergiquement. Ne versez pas tout le lait d’un coup. L’incorporation progressive permet à la pâte de se délayer harmonieusement. Continuez de fouetter jusqu’à ce que la préparation soit parfaitement lisse et homogène. La pâte finale, que l’on nomme un appareil en pâtisserie, est très liquide, semblable à une pâte à crêpes. Ne vous inquiétez pas, c’est tout à fait normal.

Étape 6

Pour finir, incorporez le beurre fondu que vous aviez laissé tiédir. Versez-le dans la pâte et mélangez bien. Si vous souhaitez parfumer votre far, c’est le moment d’ajouter les deux cuillères à soupe de rhum ambré. Il apportera une note chaude et gourmande qui se marie à merveille avec la vanille et le beurre. Donnez un dernier coup de fouet pour que l’appareil soit bien homogène.

Étape 7

Reprenez votre moule généreusement beurré et versez-y délicatement la préparation liquide. Ne remplissez pas le moule jusqu’au ras bord, car le far va légèrement gonfler à la cuisson. Placez le plat sur une grille à mi-hauteur dans votre four préchauffé.

Étape 8

Laissez cuire pendant environ 40 à 50 minutes. Le temps de cuisson peut varier légèrement selon les fours. Le far est prêt lorsqu’il présente une belle couleur dorée sur toute sa surface et que les bords sont légèrement plus foncés, presque caramélisés. Pour vérifier la cuisson à cœur, piquez le centre avec la lame d’un couteau fin : elle doit ressortir propre et sèche. Si elle est encore humide, prolongez la cuisson de 5 à 10 minutes.

Étape 9

Une fois cuit, sortez le far breton du four et laissez-le tiédir dans son moule posé sur une grille. Il va légèrement retomber en refroidissant, c’est une réaction normale due aux œufs. Il se déguste de préférence tiède, lorsque sa texture est la plus fondante, mais il est également délicieux à température ambiante. Évitez de le placer au réfrigérateur, ce qui altérerait sa texture moelleuse.

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Émilie

Mon astuce de chef

Pour un far encore plus parfumé et une croûte délicieusement croustillante, ne vous contentez pas de beurrer le moule. Après l’avoir généreusement enduit de beurre demi-sel, saupoudrez-le uniformément de sucre en poudre. En cuisant, ce sucre va caraméliser et créer une fine couche croquante qui contraste divinement avec le moelleux de l’appareil à far. Une petite touche qui transforme une bonne recette en un dessert inoubliable.

Quel compagnon pour ce dessert breton ?

Pour rester dans l’esprit de la Bretagne, un cidre brut ou demi-sec est le compagnon idéal. Ses bulles fines et sa légère acidité viendront équilibrer la richesse et le côté sucré du far. Optez pour un cidre artisanal pour une expérience authentique, servi frais dans des bolées traditionnelles. Pour une version sans alcool, un jus de pomme pétillant artisanal fera des merveilles, rappelant les saveurs du cidre sans l’alcool. Enfin, pour une boisson chaude réconfortante, un thé noir nature ou un café léger s’accorderont également très bien avec les notes vanillées et beurrées du dessert.

Le far breton, ou farz forn en langue bretonne (littéralement ‘far au four’), est bien plus qu’un simple dessert. À l’origine, il s’agissait d’une bouillie de blé ou de sarrasin servie en accompagnement de plats salés, notamment la fameuse kig ha farz. Ce n’est qu’au XIXe siècle que la recette s’est sucrée pour devenir le flan riche et dense que nous connaissons aujourd’hui. L’ajout de pruneaux, bien que très populaire, n’est pas systématique. En effet, les pruneaux, venant d’Agen, n’étaient accessibles qu’aux familles de marins qui les ramenaient de leurs voyages commerciaux. La version nature, sans fioritures, est donc tout aussi traditionnelle et permet d’apprécier pleinement la texture unique de ce gâteau, qui doit être dense et fondant, mais jamais élastique.

Chaque famille bretonne a sa propre version de la recette : plus ou moins sucrée, plus ou moins épaisse, avec ou sans rhum. C’est un dessert de partage par excellence, symbole de la cuisine familiale, simple et généreuse.

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Émilie

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